J’habite dans les Alpes depuis plusieurs années, à la fois par goût et par nécessité. Mon travail et mes loisirs me donnent ainsi l’occasion de fréquenter assidûment le milieu montagnard sous toutes ses formes. Par le biais de ce site, la possibilité s’offre à moi de partager grâce à la photographie les ambiances vécues dans cet environnement si particulier. Je suis loin de me considérer comme un artiste de l’image, je m’autorise même souvent à me demander si la photographie mérite d’être considérée comme un art. La notion de témoignage me convient nettement mieux, avec tout ce que cela peut représenter d’humilité, de vérité et d’effacement derrière son sujet. Témoigner consciencieusement de ce qu’il m’est donné de voir là où la terre rejoint le ciel, voilà mon seul but au travers de ce modeste site.

Louis Bourdeau
pine

« Et nous vous écrivons cela,
Pour que notre joie soit complète. »
Premier épître de Jean 1, 3-4

Pourquoi un tel nom, jardins alpins ? Alpins, tout simplement parce que les Alpes sont mon terrain d’exercice privilégié, pour diverses raisons à la fois pratiques et sentimentales. Jardins, parce que la fréquentation et l’observation régulière du milieu montagnard sous toutes ses formes et depuis de nombreuses années m’a conduit à la réflexion suivante : en plus de la dureté et de l’hostilité qui caractérisent ces paysages, il se dégage aussi de ces lieux une atmosphère de beauté subtile et paisible, tellement grandiose que ce décor semble évoquer l’œuvre d’une volonté supérieure. Comme si chacun des éléments avait été posé là par un génial jardinier dans le but de créer un ensemble dont l’harmonie se rapproche du sublime. Un accord parfait. « Il est possible que l’architecture humaine n’atteigne sa plus grande beauté que lorsque, par bouillonnement et juxtaposition, elle commence à évoquer une formation naturelle ; de même que la nature n’atteint sa plus grande beauté que lorsque, par jeux de lumière et abstraction des formes, elle laisse planer le soupçon d’une origine volontaire. » Michel Houellebecq, Rester vivant et autres textes. Alors j’espère que mes photos, dans la mesure de mes possibilités, réussiront à révéler et faire ressentir un peu des «jeux de lumières et abstraction des formes » de ces jardins alpins.

mont blanc